Gestion des risques

Critères DIC/DICP : les piliers de la cybersécurité expliqués

Comprenez les critères DIC/DICP (disponibilité, intégrité, confidentialité, preuve), piliers de la cybersécurité. Guide complet avec exemples concrets pour RSSI

Critères DIC/DICP : les piliers de la cybersécurité expliqués

Les critères DIC/DICP — disponibilité, intégrité, confidentialité et preuve — constituent le socle de toute stratégie de cybersécurité. Comprendre et appliquer ces principes, c’est assurer la continuité, la confiance et la conformité de votre organisation.

Dans un monde où chaque entreprise dépend de son système d’information, la cybersécurité n’est plus une option. Elle est devenue un véritable pilier de la continuité d’activité et de la confiance entre partenaires, clients et collaborateurs. Mais par où commencer lorsqu’on veut protéger efficacement ses données ?

La réponse tient souvent en trois lettres : DIC pour Disponibilité, Intégrité, Confidentialité – et sa déclinaison enrichie DICP, qui ajoute la dimension de Preuve. Ces critères sont à la cybersécurité ce que les fondations sont à un immeuble : invisibles pour beaucoup, mais absolument essentiels pour éviter l’effondrement.

Dans cet article, nous allons revenir en détail sur la signification des critères DIC/DICP, leur importance stratégique, leurs liens avec les réglementations actuelles et, surtout, la façon concrète dont un RSSI, un DSI ou un(e) dirigeant(e) peut les intégrer dans sa démarche de gestion des risques.

Définition des critères DIC/DICP

Les critères DIC représentent les trois grands piliers de la sécurité de l’information. Ils servent de grille de lecture pour analyser la robustesse d’un système d’information.

  • La disponibilité consiste à garantir que l’information reste accessible lorsque les personnes autorisées en ont besoin. Une simple panne de serveur peut paralyser une chaîne de production ou interrompre un service critique.

  • L’intégrité assure que les données ne subissent pas d’altérations non autorisées. Qu’il s’agisse d’une facture, d’un contrat ou d’un dossier patient, une modification indue peut remettre en cause la crédibilité d’une organisation.

  • La confidentialité protège les informations contre tout accès non autorisé. C’est le fondement de la protection des secrets industriels, des bases clients ou des données médicales.

Au fil du temps, un quatrième critère s’est imposé : la preuve. Il ne suffit plus de protéger l’information, il faut aussi pouvoir démontrer ce qui a été fait, par qui et à quel moment. Cette traçabilité est devenue essentielle lors des audits, des enquêtes ou des litiges.

On peut donc résumer ainsi : le DIC protège, le DICP protège et démontre.

Pourquoi les critères DIC/DICP sont incontournables en cybersécurité ?

Lorsqu’un RSSI ou un(e) dirigeant(e) s’interroge sur la sécurité de son organisation, les critères DIC/DICP permettent de poser les bonnes questions : mes données sont-elles disponibles en cas d’incident ? Puis-je avoir confiance dans leur exactitude ? Qui y a accès ? Et enfin, suis-je en mesure d’apporter la preuve de mes actions ?

Ces questions sont tout sauf théoriques. Elles sont directement liées à la performance économique et à la confiance que l’entreprise inspire. Une indisponibilité prolongée peut coûter des millions d’euros en pertes d’exploitation. Une fuite de confidentialité peut détruire une réputation construite sur des années. Quant à l’absence de preuve, elle peut laisser une organisation démunie face à une sanction réglementaire ou un contentieux.

C’est pourquoi les critères DIC/DICP se retrouvent au cœur des réglementations. Le RGPD insiste sur l’intégrité et la confidentialité des données personnelles. L’ISO 27001 structure sa méthodologie de sécurité autour de la disponibilité, de l’intégrité et de la confidentialité. La directive NIS2 met en avant la résilience et la disponibilité des services essentiels. Enfin, le règlement DORA, qui s’applique au secteur financier, insiste fortement sur la notion de preuve et de traçabilité.

Illustrations concrètes pour RSSI et dirigeants

Pour comprendre toute la portée des critères DIC/DICP, rien ne vaut des exemples tirés de la réalité :

  • Dans le secteur industriel, un serveur de supervision qui tombe en panne entraîne l’arrêt complet d’une ligne de production. C’est un problème de disponibilité qui peut générer des retards, des pénalités contractuelles et un manque à gagner considérable.

  • Dans un hôpital, une attaque par ransomware qui expose des dossiers patients viole la confidentialité des données médicales. Les conséquences dépassent le seul cadre technique : la confiance des patients et la réputation de l’établissement sont directement en jeu.

  • Dans la banque, une transaction financière modifiée par un logiciel malveillant illustre une atteinte à l’intégrité. Même une erreur de quelques centimes fragilise la confiance accordée aux systèmes de paiement.

  • Dans le secteur public, la traçabilité des votes lors d’un scrutin électronique démontre l’importance de la preuve. Sans logs et signatures numériques fiables, le résultat du vote pourrait être contesté.

Ces cas montrent que les critères DIC/DICP ne sont pas réservés aux spécialistes : ils concernent directement les directions générales et influencent la stratégie globale de l’entreprise.

Comment mesurer et évaluer les critères DIC/DICP ?

Connaître les critères ne suffit pas : encore faut-il savoir les évaluer. Dans la pratique, deux approches coexistent.

La première est qualitative. Elle consiste à juger le niveau de criticité d’un actif en se demandant, par exemple, si une indisponibilité serait faible, moyenne ou forte. Cette méthode a le mérite de la simplicité et facilite les discussions avec les métiers.

La seconde est quantitative. Elle cherche à estimer l’impact financier ou opérationnel d’une atteinte à la disponibilité, à l’intégrité, à la confidentialité ou à la preuve. Combien coûterait une journée d’arrêt de production ? Quelle perte de chiffre d’affaires une fuite de données clients entraînerait-elle ? Ces questions donnent des arguments chiffrés pour convaincre une direction.

En pratique, un bon exercice d’évaluation combine les deux. On part d’une grille de criticité simple, puis on enrichit l’analyse avec des chiffres lorsque c’est possible. L’important est de prioriser les actions sur les actifs qui présentent le plus de risques, et non de se perdre dans une complexité excessive.

Lien avec les normes et réglementations

Les critères DIC/DICP sont tellement universels qu’on les retrouve dans la majorité des normes et réglementations. L’ISO 27001 parle explicitement de la disponibilité, de l’intégrité et de la confidentialité. Le RGPD, dans son article 32, exige la protection et l’intégrité des données personnelles. La directive NIS2 insiste sur la disponibilité et la résilience des services essentiels. Enfin, le règlement DORA, qui s’applique au secteur financier, met en avant la capacité à apporter des preuves, notamment lors d’incidents.

Pour un RSSI, cela signifie qu’en alignant son analyse des risques sur les critères DIC/DICP, il couvre automatiquement un large périmètre de conformité. Autrement dit, une seule démarche bien menée permet de répondre simultanément à plusieurs exigences légales ou normatives.

Intégrer DIC/DICP dans une démarche de gestion des risques avec Egerie

C’est ici qu’une plateforme comme Egerie apporte une réelle valeur.

Plutôt que de se contenter de listes théoriques, Egerie permet de modéliser concrètement les impacts liés à la disponibilité, l’intégrité, la confidentialité et la preuve. Les actifs critiques sont identifiés, les scénarios de risques sont simulés, et chaque critère DIC/DICP peut être évalué automatiquement.

Les résultats sont présentés sous forme de tableaux de bord clairs. Un RSSI peut ainsi montrer au comité de direction quelles menaces pèsent sur la continuité des opérations et combien elles pourraient coûter. La traçabilité est intégrée nativement : chaque étape de l’analyse est documentée, ce qui facilite les audits. Enfin, l’automatisation réduit considérablement le temps consacré à la gestion des risques, laissant plus de place à la prise de décision.

Bonnes pratiques pour renforcer DIC/DICP dans son entreprise

Renforcer la sécurité autour des critères DIC/DICP repose sur quelques fondamentaux. La sensibilisation des collaborateurs reste la première ligne de défense : un employé formé identifie mieux les tentatives d’hameçonnage ou les comportements à risque. La disponibilité est assurée par des sauvegardes fiables et régulièrement testées. Le chiffrement, quant à lui, protège à la fois la confidentialité et l’intégrité des données sensibles. La gestion rigoureuse des accès — en appliquant le principe du moindre privilège — réduit les risques d’intrusion. Enfin, la traçabilité passe par l’exploitation de journaux d’événements fiables, indispensables pour garantir la preuve.

Ces pratiques ne doivent pas être vues comme de simples contraintes techniques, mais comme de véritables investissements dans la résilience et la pérennité de l’entreprise. Les critères DIC/DICP offrent un cadre clair pour hiérarchiser les actions, renforcer la conformité et instaurer une confiance durable avec vos clients et partenaires.

Pour aller plus loin, Egerie vous permet de modéliser concrètement vos risques selon les critères DIC/DICP et de piloter vos priorités de sécurité. Demandez une démo et découvrez comment transformer ces principes en leviers stratégiques pour votre organisation.

FAQ sur les critères DIC/DICP

Quelle est la différence entre DIC et DICP ?

DIC regroupe la disponibilité, l’intégrité et la confidentialité. DICP ajoute la notion de preuve, indispensable pour la traçabilité et la conformité.

Quels sont les risques si un critère est négligé ?


Une indisponibilité entraîne des pertes opérationnelles, une altération de l’intégrité mine la confiance, une violation de la confidentialité expose à des sanctions et une absence de preuve rend la défense difficile en cas de litige.

Comment appliquer les critères DIC/DICP en pratique ?


En identifiant les actifs critiques, en évaluant leur exposition à chaque critère et en mettant en place des mesures adaptées comme les sauvegardes, le chiffrement, la gestion stricte des accès et la traçabilité.

Quels outils permettent de suivre ces critères ?


Des plateformes de gestion des risques telles qu’Egerie facilitent l’évaluation et le pilotage continu selon les critères DIC/DICP.

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