Énergie & Services publics : un secteur en profonde transformation
L’énergie alimente le monde et soutient la croissance économique des pays. L’industrie de l’énergie et des services publics joue un rôle clé dans la lutte contre le changement climatique, 75 % des émissions de CO₂ provenant de l’utilisation d’énergie – que ce soit dans la production d’énergie elle-même, ou dans les secteurs industriels, du bâtiment, du transport ou encore de l’agriculture.
Cette transformation du secteur repose sur plusieurs axes majeurs :
- Le déploiement rapide et massif de technologies propres : énergies renouvelables, hydrogène, nucléaire, bornes de recharge pour véhicules électriques, modernisation des réseaux, efficacité énergétique et solutions de flexibilité, captage-utilisation-stockage du carbone…
- L’électrification à grande échelle (transport, chauffage/refroidissement, industrie), avec une couverture des besoins énergétiques par l’électricité passant de 20 % à 50 % d’ici 2050, soit presque une quadruple utilisation de l’électricité.
- Un changement de paradigme : on passe d’un modèle de production centralisé à un modèle distribué, où la production et la consommation se rapprochent.
- Les enjeux de souveraineté (terres rares, matériaux critiques, équipements, domination technologique de la Chine) et de sécurité d’approvisionnement.
Il s’agit d’une transformation plus rapide que jamais, portée par les investissements massifs de la transition énergétique et l’impératif de proposer une énergie abordable aux consommateurs.
Une numérisation accélérée… et des cybermenaces croissantes
Avec la numérisation croissante et des écosystèmes très étendus à chaque maillon de la chaîne de valeur, la menace cyber est devenue une réalité – souvent amplifiée, voire déclenchée, par l’instabilité géopolitique.
Selon la position dans la chaîne de valeur (électricité, pétrole & gaz, ou eau et déchets), et selon l’avancée numérique (un processus entamé depuis plus de 15 ans), des millions à des milliards d’actifs sont désormais connectés à l’IoT, parfois intelligents, avec des capacités de calcul en périphérie. Résultat : un véritable tsunami de données généré chaque jour.
Ces objets connectés et actifs numériques interagissent avec un vaste écosystème (opérateurs, fournisseurs, consommateurs), ce qui multiplie les vecteurs de cyberattaques.
L’énergie et l’eau sont également au cœur de conflits internationaux (invasion de l’Ukraine par la Russie, attaques terroristes du Hamas en Israël, tensions Chine–États-Unis, Russie–USA, Iran et nucléaire, etc.).
De nombreuses cyberattaques déjà recensées
Dans ce contexte géopolitique instable, de nombreuses attaques ont déjà été enregistrées, à la fois physiques (explosion du gazoduc Nord Stream 2, destruction du barrage de Kakhovka en Ukraine) et cybernétiques.
Quelques exemples marquants :
- Les DSI rapportent que des centaines de tentatives de cyberattaques sont enregistrées chaque mois sur les systèmes de chaque division des grands groupes.
- Selon une étude menée par DNV en 2023, 69 % des attaques proviennent d’hacktivistes, 62 % d’acteurs étatiques sponsorisés – soit une menace encore plus grande que celle des cybercriminels ou terroristes.
Des obligations de cybersécurité renforcées
Les gouvernements ont établi des obligations de protection cyber pour les opérateurs vitaux du secteur de l’énergie & des services publics – des obligations encore parfois lacunaires et qu’il faut rapidement combler.
En France, puis en Europe, les opérateurs de services essentiels ont été identifiés, notamment tous les acteurs du secteur énergétique. Avec la directive NIS (Network and Information Security), ces opérateurs doivent soumettre leurs mesures de protection à l’approbation des autorités, et tester régulièrement leurs procédures en cas de menace ou d’incident.
La directive NIS2, à transposer dans les législations nationales d’ici octobre 2024, renforce encore les exigences. L’article 21 impose des mesures techniques, opérationnelles et organisationnelles appropriées et proportionnées pour gérer les risques, réduire les impacts des incidents sur les services et les bénéficiaires.
Le non-respect de ces obligations peut entraîner des amendes allant jusqu’à 10 millions d’euros ou 2 % du chiffre d’affaires mondial.
Centraliser et piloter les cyber-risques : une nécessité
Centraliser la gestion des cyber-risques et prévenir les menaces est une tâche à la fois indispensable et complexe. Cela nécessite de :
- sécuriser non seulement l’opérateur, mais aussi tout son écosystème (fournisseurs, partenaires, clients) ;
- harmoniser les processus, les outils, et les méthodes d’évaluation des risques ;
- garantir une traçabilité et une conformité coordonnée.
Les clients, eux aussi connectés à leurs fournisseurs d’énergie, font désormais partie intégrante de cette galaxie de risques cyber.
Dès lors, le secteur doit se doter de référentiels communs, de processus partagés et renforcer ses efforts, avec des compétences adaptées et une implication de tous les niveaux exécutifs, pour concilier protection des systèmes et continuité métier.
Egerie, plateforme de gestion des risques cyber
La plateforme Egerie vous permet de piloter votre stratégie cybersécurité, grâce à une analyse continue des risques cyber. Collaborative, elle permet à plusieurs équipes de travailler ensemble sur les analyses de risque et d’impliquer les métiers via des questionnaires de sécurité internes.
Cette approche contribue à une prise de conscience généralisée des risques dans chaque service de l’entreprise.
Egerie vous accompagne dans la conformité à la directive NIS2 :
- centralisation des cyber-risques ;
- reporting auprès de la direction ;
- validation de la stratégie et des risques résiduels.