Risk Manager : un acteur clé dans la maîtrise des risques en entreprise
Dans cet article, découvrez qui est le Risk Manager, ses responsabilités dans l’entreprise, son parcours, ses perspectives de carrière et son rôle clé face à la montée des risques, notamment cyber.
Le rôle du Risk Manager expliqué simplement
Le Risk Manager est le professionnel chargé d’identifier, d’évaluer et de piloter l’ensemble des risques qui peuvent affecter la performance ou la pérennité d’une organisation. Contrairement au RSSI, qui se concentre principalement sur la sécurité des systèmes d’information, le Risk Manager adopte une vision globale : risques financiers, stratégiques, réglementaires, opérationnels, environnementaux… et de plus en plus, cyber.
Souvent rattaché à la direction générale ou aux instances de gouvernance, il joue un rôle de conseiller stratégique. Son objectif : permettre à l’entreprise de prendre des décisions éclairées en intégrant la dimension risque dans chaque projet majeur.
Historiquement centré sur la gestion des risques financiers et assurantiels, le métier s’est progressivement élargi pour répondre à un environnement de plus en plus complexe. Crises sanitaires, dépendances technologiques, enjeux climatiques et exigences réglementaires renforcées ont fait du Risk Manager un acteur incontournable de la résilience organisationnelle.
Sa mission n’est donc pas uniquement de limiter les pertes potentielles, mais aussi de créer de la valeur en aidant l’entreprise à innover, à s’engager sur de nouveaux marchés ou à conclure des partenariats, tout en maîtrisant les incertitudes.
Les champs d’action du Risk Manager au quotidien
Le métier de Risk Manager couvre un spectre très large :
- Cartographier et hiérarchiser les risques auxquels l’organisation est exposée. Par exemple, une entreprise industrielle peut identifier comme prioritaires ses dépendances aux fournisseurs critiques, ses risques liés à la cybersécurité et ses obligations environnementales.
- Mettre en place des plans de mitigation pour réduire la probabilité et l’impact des menaces. Cela peut passer par une politique d’assurance adaptée, la mise en place d’un plan de continuité d’activité, ou encore le doublement de certains fournisseurs stratégiques pour limiter les interruptions de production.
- Dialoguer avec les métiers et le COMEX, en traduisant les risques en enjeux business. Le Risk Manager doit être capable d’expliquer simplement comment un risque réglementaire peut entraîner des sanctions financières, ou comment un incident cyber peut bloquer la supply chain et retarder les livraisons clients.
- Coordonner la gestion de crise, qu’elle soit financière, réglementaire ou opérationnelle. Lors d’une cyberattaque paralysant une partie des systèmes, il travaille main dans la main avec le RSSI et la communication de crise pour limiter les impacts financiers et réputationnels.
Dans cette approche transversale, le risque cyber prend une place croissante. Une attaque informatique peut avoir des conséquences financières, juridiques et réputationnelles majeures. C’est pourquoi le Risk Manager collabore étroitement avec le RSSI, qui apporte l’expertise technique nécessaire à l’analyse et au pilotage de ce risque particulier. Ensemble, ils permettent à l’entreprise de disposer d’une vision globale et hiérarchisée de ses vulnérabilités.
Comment devient-on Risk Manager ?
Le parcours pour accéder à ce métier est varié. Beaucoup de Risk Managers sont issus d’études en gestion, finance, assurance ou management des risques. Les grandes écoles de commerce, certaines écoles d’ingénieurs et plusieurs masters spécialisés (management des risques, audit, conformité) préparent à cette fonction.
Les certifications renforcent aussi la crédibilité des profils :
- ISO 31000 (management du risque),
- IRM qualifications (Institute of Risk Management),
- ou encore les formations de l’AMRAE (Association pour le Management des Risques et des Assurances de l’Entreprise).
Compétences attendues pour exceller dans ce rôle
Un bon Risk Manager doit conjuguer des compétences techniques et humaines, car son métier s’exerce à la croisée des chiffres, des réglementations et du facteur humain.
- Maîtrise des méthodologies de gestion des risques : identification, évaluation, traitement, suivi. Par exemple, être capable de mettre en place une cartographie des risques selon la norme ISO 31000 ou d’animer des ateliers de scénarisation pour identifier les impacts d’une crise sanitaire sur la supply chain.
- Connaissance réglementaire : conformité financière, RGPD, législations sectorielles, directives européennes. Dans la banque, cela signifie suivre l’application du règlement DORA ; dans la santé, veiller au respect des obligations liées aux données médicales.
- Capacité à gérer une crise et à coordonner plusieurs acteurs internes et externes : savoir activer un plan de continuité après une cyberattaque, gérer la communication avec les autorités de contrôle ou encore dialoguer avec les assureurs pour accélérer l’indemnisation.
- Aisance relationnelle et communication claire : savoir convaincre la direction, sensibiliser les métiers et vulgariser des enjeux complexes. Par exemple, transformer une analyse de risque technique en un tableau de bord compréhensible par le COMEX, ou organiser des ateliers pratiques pour les équipes opérationnelles.
Au-delà de cette expertise, la véritable valeur ajoutée du Risk Manager repose sur sa capacité à transformer des analyses parfois abstraites en leviers concrets de décision et de performance. C’est lui qui aide l’entreprise à arbitrer entre opportunités et menaces, à prendre des risques calculés et à maintenir sa résilience dans un environnement incertain.
Salaire et perspectives d’évolution
Le salaire d’un Risk Manager dépend de l’expérience, du secteur et de la taille de l’entreprise. En France, les profils juniors débutent autour de 45 000 à 55 000 € brut par an, tandis qu’un Risk Manager confirmé dans une grande entreprise peut atteindre 90 000 à 120 000 €.
Avec de l’expérience, il peut évoluer vers des postes de Chief Risk Officer (CRO), de Directeur de la conformité ou même rejoindre la direction générale. La spécialisation dans certains secteurs (finance, énergie, santé, industrie) ouvre également des perspectives de carrière attractives.
Le Risk Manager face à la montée des risques cyber
Le cyber est devenu un risque transverse, qui impacte à la fois la continuité d’activité, la réputation, la relation client et la conformité réglementaire. Une attaque informatique peut interrompre une chaîne de production, entraîner des pertes financières directes, exposer l’entreprise à des sanctions (RGPD, NIS 2, DORA), et nuire durablement à son image.
Pour un Risk Manager, l’enjeu est donc d’intégrer le cyber dans une cartographie globale des menaces, au même titre que les risques financiers, environnementaux ou juridiques. Concrètement, cela signifie :
- évaluer l’impact d’une attaque ransomware non seulement sur les systèmes informatiques, mais aussi sur la livraison des produits, la relation client et le chiffre d’affaires,
- relier une compromission de données de santé à des risques réglementaires et réputationnels,
- mesurer les conséquences d’une interruption de service cloud sur la continuité opérationnelle et la confiance des partenaires.
Cette approche nécessite une collaboration étroite avec le RSSI, qui apporte l’expertise technique pour comprendre les scénarios d’attaque, les vulnérabilités exploitables et les solutions de protection. Ensemble, Risk Manager et RSSI traduisent ces scénarios en enjeux business concrets, offrant ainsi au COMEX une vision claire, priorisée et intelligible des risques.
Les plateformes de GRC (Governance, Risk & Compliance) comme Egerie jouent ici un rôle déterminant. Elles permettent :
- de consolider les risques cyber et non-cyber dans une cartographie unique,
- de générer des tableaux de bord dynamiques qui parlent le langage des décideurs,
- de simuler différents scénarios (attaque, panne, crise réglementaire) pour anticiper les impacts,
- d’aligner la stratégie de cybersécurité sur les objectifs globaux de l’entreprise.
Ainsi, le Risk Manager dépasse le simple reporting manuel pour piloter les risques de manière proactive et stratégique. Il démontre que la cybersécurité n’est pas seulement un centre de coûts, mais un atout de compétitivité et de résilience. Dans un contexte où les investisseurs, les régulateurs et les clients exigent des preuves tangibles de maîtrise du risque, cette capacité devient un facteur clé de confiance et de différenciation sur le marché.
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Anticiper les risques ne se limite pas à cocher des cases de conformité : c’est un levier de performance et de confiance pour l’entreprise.
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- Cartographier vos risques stratégiques, opérationnels et cyber.
- Prioriser vos actions selon leur impact business réel.
- Renforcer la gouvernance grâce à des tableaux de bord clairs et partagés.
- Transformer la contrainte réglementaire en avantage compétitif.
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Le Risk Manager est un acteur indispensable dans les organisations modernes. En apportant une vision globale et structurée des menaces, il permet à l’entreprise de réduire ses vulnérabilités et de prendre des décisions plus éclairées. Dans un contexte où les risques sont multiples — financiers, environnementaux, réglementaires et désormais cyber —, son rôle devient plus que jamais stratégique.
FAQ sur le métier de Risk Manager
Quelle est la différence entre un Risk Manager et un RSSI ?
Le Risk Manager a une vision globale : il gère tous les types de risques (financiers, opérationnels, réglementaires, environnementaux, cyber). Le RSSI, lui, se concentre sur la sécurité des systèmes d’information. Les deux métiers collaborent étroitement, notamment pour intégrer le cyber dans la gestion des risques.
Quel diplôme faut-il pour devenir Risk Manager ?
La majorité des Risk Managers sont issus de formations en gestion, finance, assurance ou management des risques. Des masters spécialisés existent dans les grandes écoles et universités. Les certifications (ISO 31000, IRM, AMRAE) constituent un atout supplémentaire.
Quel est le salaire moyen d’un Risk Manager ?
En début de carrière, un Risk Manager gagne environ 45 000 à 55 000 € brut par an. Avec de l’expérience, le salaire peut atteindre 90 000 à 120 000 €, voire davantage dans les grandes entreprises ou les secteurs fortement régulés (banque, assurance, santé, énergie).
Quelles compétences sont essentielles pour un Risk Manager ?
Un bon Risk Manager doit maîtriser les méthodologies de gestion des risques (ISO 31000), comprendre les réglementations applicables, savoir gérer une crise et posséder d’excellentes compétences en communication pour convaincre la direction et sensibiliser les métiers.
Quels sont les principaux défis d’un Risk Manager aujourd’hui ?
Les défis majeurs sont la multiplication des risques interconnectés (crises sanitaires, cyberattaques, changement climatique), l’exigence croissante de conformité réglementaire, et la nécessité de fournir au COMEX une vision claire et priorisée des menaces.
Quelles évolutions de carrière pour un Risk Manager ?
Avec de l’expérience, un Risk Manager peut évoluer vers des postes de Chief Risk Officer (CRO), de Directeur conformité, ou même intégrer la direction générale. Certains choisissent aussi de se spécialiser dans un domaine spécifique (cyber, finance, assurance).